Mise à jour de la littérature de Raffaella

Le message suivant est une gracieuseté du Dr Raffaella Ravinetto, Département de santé publique, Institut de médecine tropicale d’Anvers, Belgique.

Ref : Ouoba K, Dori D, Semdé R. Épidémie de dengue au Burkina Faso : préoccupations concernant l’utilisation informelle des remèdes traditionnels à base de plantes. Pan Afr Med J. 2024 Feb 19;47:71. doi : 10.11604/pamj.2024.47.71.42323. PMID : 38708140 ; PMCID : PMC11068463.

Chers amis,

Nous sommes heureux de partager cette publication de collègues du Burkina Faso, qui met sur la table différents aspects d’intérêt potentiel pour la santé publique, en relation avec l’utilisation de remèdes traditionnels à base de plantes. Voir par exemple ces extraits : « L’engouement des populations pour la phytothérapie traditionnelle dans le contexte de l’épidémie de dengue au Burkina Faso, comme ce fut le cas pour la pandémie de COVID-19, serait lié à l’absence de traitements curatifs conventionnels de la dengue dans le monde, au manque d’accès aux soins biomédicaux dans le pays et à la perception de l’innocuité des remèdes dits naturels. Cette situation suscite d’énormes préoccupations en matière de santé publique, outre celles liées à l’épidémie elle-même, car l’utilisation populaire de remèdes traditionnels n’est pas sans risque pour la santé, contrairement à ce que l’on croit généralement. En effet, il a été rapporté dans la littérature scientifique que l’utilisation de remèdes traditionnels n’est pas sans risque pour la santé, contrairement à ce que l’on croit.

Il y a quelques messages pertinents que nous pouvons prendre en compte :

(1) une recommandation d’inclure activement les remèdes traditionnels à base de plantes dans les systèmes de surveillance et de promouvoir la pharmacovigilance (PV) comme moyen de mieux connaître l’utilisation de ces remèdes, etc.

(2) la difficulté d’identifier avec précision ces produits, en l’absence d’une dénomination commune internationale (DCI) ou d’un nom de marque

(3) la nécessité de réglementer et d’étudier la phytothérapie traditionnelle, qui est une voie courante dans les comportements de recherche de santé, en particulier lorsque d’autres médicaments sont inexistants, indisponibles ou inabordables.

(4) la mise en garde contre le fait que ce marché peut lui aussi être affecté par la falsification

(5) l’importance des connaissances générées localement sur ces thèmes (ce qui est important, les auteurs sont tous originaires du Burkina Faso), et une recommandation connexe visant à stimuler les études locales sur ce sujet.

Bonne lecture,

Raffaella & Albert

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