Mise à jour de la littérature par Raffaella

Le message suivant est une gracieuseté du Dr. Raffaella Ravinetto, Département de Santé Publique, Institut de Médecine Tropicale d’Anvers, Belgique.

Chers amis,

Dans l’article ci-joint, Tharmalinga et ses collègues font part de certains résultats intéressants obtenus par l’autorité nationale de réglementation du Sri Lanka. En effectuant une recherche secondaire sur les données régulièrement collectées pour la surveillance réglementaire, les auteurs ont étudié les caractéristiques des médicaments retenus et rappelés par le régulateur, en relation avec les types de défauts, leur nombre total, les catégories thérapeutiques, les formes de dosage pharmaceutiques et le pays du fabricant.

Au total, 163 défauts ont été identifiés dans 143 médicaments défectueux, parmi lesquels les types de défauts les plus courants concernaient la contamination (n = 59, 36,2 %), la stabilité (n = 41, 25,2 %), l’emballage et l’étiquetage (n = 27, 16,6 %) et l’ingrédient pharmaceutique actif (n = 26, 15,9 %). Sur un total de 143 médicaments défectueux identifiés. Il est également très intéressant de noter que les anti-infectieux représentaient 41,9 % des médicaments défectueux, tandis que les préparations parentérales (44,0 %) étaient fréquemment défectueuses.

Près de 70 % des médicaments rappelés et retenus étaient d’origine indienne déclarée.

Je pense qu’il y a là des enseignements très intéressants qui peuvent inspirer nos futures recherches et collaborations :

  • Les organismes de réglementation, les laboratoires nationaux de contrôle de la qualité et les programmes de pharmacovigilance disposent d’un grand nombre de données collectées régulièrement. La recherche secondaire sur ces données de routine a le potentiel, comme dans ce cas, de partager ces leçons et d’augmenter les preuves globales sur les médicaments de qualité inférieure et les médicaments falsifiés.
  • Certains chercheurs et décideurs politiques ont tendance à penser que les médicaments de qualité inférieure sont principalement liés à l’ingrédient pharmaceutique actif, et la plupart des enquêtes sur la qualité des médicaments sont menées avec des formulations orales. Toutefois, ce document nous rappelle que les problèmes de qualité sont beaucoup plus vastes (la contamination étant un problème fréquent et préjudiciable !) et que les produits injectables sont également largement concernés.

Bonne lecture,

Raffaella

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